Eau potable. «La situation est anormale»
Dinan le Telegramme
Eau potable. «La situation est anormale»
7 avril 2012 - Réagir à cet article
Conséquence directe des faibles précipitations del'hiver, les réserves en eau potabilisable n'ont pas retrouvé leur niveau maximum. La Codi devrait s'en sortir jusqu'à la fin de l'été, mais «il n'y aura pas de rab», selon les mots deRené Régnault, vice-président en charge de l'eau.
«On est dans une période de stress hydrique préoccupant», constate René Régnault, vice-président de la Codi en charge de l'eau. Au sortir de l'hiver, saison qui voit normalement les réserves d'eau
potabilisable remonter àleur niveau maximal, la région dinannaise paie
les conséquences d'une faible pluviométrie, la plus faible du
département.
La réserve de Pont-Ruffier remplie à 95%
Conséquence directe des faibles précipitations hivernales, la principale réserve d'eau potabilisable de la Codi, au barrage de Pont-Ruffier (2,4millions de m³), est la moins bien remplie du département. «Les retenues d'eau
costarmoricaines sont pleines, mais celle de Pont-Ruffier a moins bien
remonté. Elle est à 95% en terme opérationnel, soit environ 2,2millions
de m³. Il a moins plu dans l'est du département», explique Gilles Oger,
responsable du service Ressource en eau, au conseil général.
L'envasement de l'étang du Val en question
La réserve du Val, à Bobital, est quant à elle au plein (550.000m³), ce qui ne renseigne pas forcément sur le volume réel d'eau
stockée, selon René Régnault. «Quantitativement, cet étang pose
question, en raison de son comblement progressif par la vase», estime
l'élu.
Le débit de la Rance trois fois inférieur à la normale
Les
réserves des barrages sont une des ressources possibles, mais ne
représentent que 55% des besoins annuels de la population en eau
potable. Le prélèvement dans les rivières représente 35% de ces
besoins, or, l'alimentation des rivières reste préoccupante. «Les débits
mesurés début avril sont trois fois inférieurs à la normale. À
Saint-Jouan-de-l'Isle, la Rance est actuellement à 354 litres par
seconde, alors qu'elle devrait être à cette époque à plus d'un mètre
cube par seconde! Si la situation météorologique perdure, des rivières à
sec ne sont pas à exclure. La situation est anormale, les services sont
en état de vigilance, concernant le débit des rivières et le niveau des
nappes», souligne Gilles Oger.
«Il n'y aura pas de rab»
Chaque
année, environ 2,2millions de m³ sont mis en distribution afin de
satisfaire les quelque 19.000 abonnés du territoire de la Codi, qui est en réseau notamment avec le
barrage de l'Arguenon (réserve remplie au maximum, soit 10,36millions de m³) à l'ouest, et les installations de Combourg et Tinténiac à l'est. «Cette année, la Codi ne devrait pas avoir besoin d'importer pour sa consommation en eau
potable, mais ne sera pas en situation d'exporter. Il n'y aura pas de
rab. Il ne faut pas faire peur, mais la situation est sérieuse. Il faut
prendre conscience de la nécessité d'être économe avant que des
rationnements nous y obligent», conclut René Régnault.
- Corentin Le Doujet
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