« La ville seule n'a pas les moyens de se payer un stade neuf » - Dinan

Entretien

René Benoît, maire de Dinan et président de la communauté de communes de Dinan.

Le stade Maurice-Benoit a besoin de travaux. Quelles sont les options envisagées ?

Un cabinet a été missionné pour sonder les utilisateurs du stade, les clubs de football et d'athlétisme, mais aussi les professeurs de sport des collèges et lycées. Le cabinet va nous faire trois propositions. Refaire entièrement le stade, seulement le terrain de football ou seulement la piste d'athlétisme.

Quelle est la proposition qui aura votre préférence ?

Si le projet est de faire un stade neuf, en aurons nous les moyens ? La ville seule ne les a pas. Le principe d'un fonds de concours ponctuel de la communauté de communes pour refaire la piste d'athlétisme serait acquis. Il est important qu'elle reste en centre-ville pour que les établissements scolaires puissent l'utiliser. Les tribunes sont solides, mais les vestiaires qui sont en dessous ne sont pas aux normes, trop petits avec une seule douche. Il faudrait en reconstruire ailleurs.

Et pour le football ?

D'après le syndicat départemental d'électricité, il semble impossible d'installer des pylônes d'éclairage sur le terrain du Clos-GasteL, à cause de la ligne haute tension. Mais où, alors ? On peut envisager la création d'un terrain synthétique _ cela coûte environ 700 000 €, des subventions sont possibles _ ce qui permettrait de faire des économies de terrain puisqu'il est possible de jouer plusieurs matches d'affilée dessus.

Quels délais aurez-vous pour aménager un terrain de football aux normes de la CFA 2 si le club Dinan-Léhon s'y maintient ?

Je pense qu'on aura un an de tolérance pour aménager ou créer un terrain aux normes. Les vestiaires pourraient être réalisés en 6 mois mais pour un stade neuf il faudra bien 2 ans.

Les sports en salle sont mieux équipés à l'heure actuelle que ceux de plein air. Pourquoi ?

Il y a 35-40 ans, Dinan était une ville très bien dotée avec un stade neuf, et l'une des premières villes à avoir deux piscines. Ces équipements n'ont pas bougé, tandis qu'on fait beaucoup pour le sport couvert. La salle de la Nourais, par exemple, a ouvert il y a un an et abrite salles de gym, de danse, de boxe de musculation ou de tir à l'arc. Un investissement soutenu par la communauté de communes. Mais la communauté de communes ne prend pas en charge le football, ni l'athlétisme pour l'instant.

F. R.