Agenda 21. L'apéro citoyen lance la démarche participative

• Quelques dizaines de Dinannais ont pris part à l'apéro citoyen organisé hier soir en mairie pour le lancement de la démarche Agenda 21 de laville. Le début d'un processus où tous les citoyens sont invités àparticiper.

À l'apéro citoyen sur l'Agenda 21, hier soir, à l'hôtel de ville, il y avait... des citoyens. «On avait envie de participer à la vie de la commune. Pour une fois qu'on nous le demande ! J'espère que l'on prendra nos idées en compte», déclarent Claude et Mireille. Et quelles sont-elles, vos idées ? «Il faut rendre la ville aux gens, plutôt qu'aux voitures !» Mais n'y a-t-il pas des gens dans les voitures ? «Oui, mais ça roule trop vite, les trottoirs sont souvent étroits, ily a peu de rues piétonnes, peu de transports en commun...»

La phase de diagnostic démarre

Pas faux, tout ça. Peut-être Claude et Mireille se sont-ils inscrits dans les groupes de travail «Urbanisme et paysage» ou «Énergie et déplacement», deux des cinq commissions ouvertes aux citoyens créées dans le cadre de l'Agenda21 (*). «La démarche Agenda 21 commence par un diagnostic : c'est là que nous avons besoin de toutes les idées», invite Gérard Henry, l'adjoint au maire à l'Agenda 21, au début de cet «apéro» qui a réuni une soixantaine de personnes. Du diagnostic découleront des actions qui prendront effet à partir de la fin 2013. Martine, elle, a beaucoup d'idées. «Je suis venue parce que ça m'intéresse d'essayer de concilier les aspects environnementaux et humanistes. Il y a des progrès à faire partout : du compost pour tous, des circuits "doux" comme le vélo ou les "pédibus" pour les enfants, l'insertion dans l'emploi par le biais d'actions environnementales...» Elle s'est inscrite dans un groupe de travail, comme une trentaine de personnes. «C'est compliqué de faire venir les gens, et pourtant l'Agenda 21 n'existera pas si les Dinannais ne se l'approprient pas. Il faudra amplifier le mouvement. C'est la démocratie participative, et tout le monde est concerné, pas seulement ceux qui ont une fibre environnementale. Cela touche àtous les aspects de la vie : transports, cohésion sociale, économie... Passeulement les petits oiseaux», plaide le premier adjoint, DidierLechien.

«Le côté participatif estnouveau à Dinan»

Écolo affirmé, le sculpteur Jean-René Marrec résume bien le principe
: «C'est une démarche transversale sur le fonctionnement d'une mairie et d'une ville qui peut permettre d'améliorer les choses etd'éviter le pire à nos enfants.» Ilest dans le groupe culture et social. Et l'opposition, alors ? Michel Forget, le porte-parole d'Europe Écologie-Les Verts,
affiche de la bonne volonté. «On se réjouit que la démarche soit lancée. Le côté participatif est nouveau à Dinan, c'est un challenge : pour le réussir, il faudra communiquer, aller dans les rues et les quartiers. Un gros chantier démarre auquel on prendra toute notre part.»




* Les trois autres groupes de travailsont : «Développement économique», «Développement social et culturel», «Écologie et environnement».