Le blog...VIVRE A LEHON

Le blog...VIVRE A LEHON

L'accès limité aux déchèteries fait bondir les élus - Dinan

L'accès limité aux déchèteries fait bondir les élus - Dinan

mercredi 14 novembre 2012
Pour éviter que les déchèteries ne débordent, la Codi veut en limiter l'accès. Mais il faudra revoir la copie.

 

La Codi devait imposer, à partir du 1 er janvier, un règlement très strict ainsi qu'un badge permettant 12 passages maximum par an. Les élus ont fait barrage.

 

 

On savait qu'en présentant aux conseillers de la Codi, lundi soir, le nouveau règlement d'accès au déchèteries, Bertrand Claudeville, vice-président à l'environnement, marchait sur des oeufs : à partir du 1 er janvier, pour entrer dans les deux déchèteries de Quévert et Saint-Hélen, il faudra être muni d'un badge permettant 12 passages par an, avec possibilité de racheter jusqu'à 6 passages maximum au tarif de 2 ? le passage. En fait, ce fut un champ de mines.

 

D'entrée de jeu, Michel Vaspart, vice-président aux affaires générales, a mis les pieds dans le plat. « Cette mesure crée un réel émoi dans la population. Dans nos communes, nous sommes fréquemment interpellés. Je comprends que le but est de réduire le nombre de passages, mais tous n'ont pas de grosses voitures ou de remorque. » Il s'est aussi opposé à l'article 2 du règlement, disant que le badge est personnel avec interdiction de le prêter à quiconque. « Comment vont faire les personnes âgées, si elles ne peuvent pas prêter leur badge à leurs enfants ou à leurs voisins qui leur donnent un coup de main en allant à la dechèteries à leur place ? »

« On marche sur la tête! »

Pour Marie-Odile Fauche, élue de Quévert, le règlement « est une atteinte à la liberté de circulation. J'ai entendu de nombreuses personnes dire que si elles ne peuvent plus aller aux déchèteries quand elles veulent, elles jetteront tout à la poubelle et laisseront même les encombrants carrément sur le bord d'une route. » Sans surprise, l'écologiste Michel Forget, porte-parole de l'opposition à Dinan, a poussé de hauts cris. « On marche sur la tête. Je suis d'accord pour limiter l'accès aux professionnels, mais pas aux particuliers. Ça va à contresens de l'histoire. Toute personne qui fait l'effort de trier devrait avoir accès aux déchèteries. »

Le vote repoussé en décembre

Une quinzaine d'élus, chose rare lors des conseils communautaires, ont donné ensuite leur point de vue. Tous dans le même sens. Bertrand Claudeville a bien rappelé que le règlement s'inspirait de ce qui se fait déjà un peu partout en France pour « créer une culture de reconquête de l'environnement » et que « lorsqu'il y a 1000 passages par jour comme ça arrive fréquemment, ça génère beaucoup d'agressivité », rien n'y a fait. Seuls quelques vice-présidents sont venus à sa rescousse, mais en demandant quand même de lâcher un peu de lest et de commencer par une période d'expérimentation de 6 mois. « Comme ça, grâce aux badges, on saura la fréquence des passages et ajuster le nombre autorisé à l'année », ont proposé Jean-Yves Delarocheaulion et Robert Picault.

Sentant que la soupe était chaude, René Benoit a joué son rôle de président avec doigté. « Bon, je crois que ce soir, en l'état, si on passe au vote, on n'aura pas de majorité. » Il a proposé de repousser le vote au prochain conseil communautaire du 19 décembre. D'ici là, la commission environnement pourra proposer des évolutions.« On va y aller, mais on apportera des assouplissements pour enlever tout aspect de brutalité que peuvent ressentir nos concitoyens. »

Les élus ont accepté à l'unanimité.

 

 

Jean-Valéry HÉQUETTE.


17/11/2012
2 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 36 autres membres