Population : Dinan sature, l'agglo a la cote - Dinan

Alors que la ville principale stagne autour des 11 000 habitants, les communes de la grande couronneattirent de plus en plus les jeunes couples en quête de propriété.

Le Pays de Dinan comptait 105 233 habitants au 1 er janvier 2009. C'est à cette date que doivent être interprétées les données du grand recensement récoltées entre 2007 et 2011 par l'Insee, Institut national de statistiques et d'études économiques, et publiées vendredi 30 décembre dans Ouest-France. La population a augmenté de 12,96 % en 10 ans, puisqu'en 1999, le pays ne totalisait que 93 162 âmes.

C'est sur les cantons de Plélan-le-petit (21 %), Caulnes (17,6 %), Dinan-Ouest (14,9 %) et Plancoët (14,5 %), qu'on retrouve les plus grosses augmentations. En bas de tableau, Saint-Jacut-de-la-mer, Lanrelas, Rouillac, Saint-Juvas, Tregon, Saint-Maden, Trébédan et Plorec-sur-Arguenon stagnent ou sont en baisse. En tête des meilleurs scores par commune avec plus de 3 % d'augmentation en moyenne par an entre 1999 et 2009, on retrouve Aucaleuc, Vildé-Guingalan, Plumaudan, Taden et La Landec.

L'exemple de Taden

« C'est la tendance, explique Bertrand Claudeville, le maire de Taden. Les gens veulent une maison individuelle avec jardin, abordable, à proximité d'une grande ville. » Avec 2 340 habitants comptabilisés en 2009, contre 1 741 en 1999, Taden est en passe de remplir l'objectif qu'elle s'est fixée : atteindre les 3 000 habitants en 2020.

« Nous avons modifié notre plan local d'urbanisme (PLU) en 2007 dans ce sens et proposé de nouveaux terrains pour favoriser l'accès à la propriété, tout en gardant un équilibre entre l'urbanisation et les terres agricoles. (N.D.L.R. Taden compte encore 17 sièges d'exploitations agricoles) Un effort a également été fait sur les services : crèche, multi-accueil, salle polyvalente, ainsi qu'un développement de la zone commerciale de Dombriand. »

« L'avenir,c'est la Grand Dinan »

Pendant ce temps, Dinan, la grande ville, stagne. 11 039 habitants contre 11 089 en 1999. « C'est un phénomène commun à la plupart des villes françaises », explique le maire, René Benoit. Les terrains se font rares et donc chers. « Notre objectif maintenant, c'est densifier au mieux l'existant pour maintenir le niveau de population au-dessus de la barre des 10 000, tout en respectant l'engagement de ne pas construire au-dessus de quatre étages. »

300 à 400 personnes devraient encore emménager quartier de l'Europe, 107 logements verront bientôt le jour à la place de l'ancienne polyclinique. Les terrains acquis par la mairie dans le quartier de la gare devraient eux plutôt accueillir des entreprises et de l'artisanat.

« Pour le développement de Dinan, l'avenir est ailleurs. Dans le Grand Dinan, affirme René Benoit. La discussion sur l'augmentation du périmètre de la Codi est l'occasion d'en lancer une autre : celle du rattachement de communes limitrophes à la ville de Dinan. Saint-Malo l'a fait avec Saint-Servan et Paramé, Lannion aussi, Guingamp est en train de se lancer... C'est le seul moyen pour que Dinan grandisse à nouveau. »