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Transport à Dinan. «Encore le règne de la voiture»

Le télégramme

Transport à Dinan. «Encore le règne de la voiture»

12 décembre 2011 

À quand un réseau de transports en commun dans le pays de Dinan? N'a-t-on pas pris du retard et où en est la réflexion? Claude Leborgne, vice-président de la Codi chargé des transports, affiche des positions très volontaires. Mais le réseau attendra après 2014.

Le Télégramme: Comment expliquez-vous qu'en 2011, aucun réseau de transport en commun n'existe entre Dinan et sa périphérie proche, voire la Codi?
Claude Leborgne: «Lors de lacréation de Dinanbus, deuxcommunes étaient d'accord pour un système étendu à la première couronne, même si celui-ci restait à définir: Dinan et Trélivan. Les autres n'étaient pas d'accord. Aujourd'hui, il y a un problème: les Dinannais ne peuvent sortir de leur ville et leshabitants des alentours ne peuvent pas aller dans la ville-centre. Quant à dire qu'on a du retard, c'est difficile: il faut que les gens soient prêts. Sur le principe, tout le monde dit oui à un système de transport en commun. Mais les mêmes auraient dit non à des bus vides en circulation. Ilne faut pas avoir raison trop tôt. D'autres villes de même taille n'ont pas non plus de réseau. Ce qui est sûr, c'est qu'ilfaudra changer les habitudes.»

Les habitudes du pays de Dinan sont à changer?
«Quand on se déplace ici, on prend la voiture sans se poser de questions. Le taux de voitures par ménage dans le pays de Dinan est supérieur à la moyenne nationale. Ici, on est encore dans le règne de la voiture. Je suis pourtant convaincu qu'il faut privilégier les transports doux et collectifs. C'est dans le sens de l'histoire. Notre objectif, aujourd'hui, ne doit plus être de simplifier la vie des voitures mais de faire comme dans les autres agglomérations, de passer à autre chose. Quand on aura abandonné la deuxième voiture, qui plombe le budget des ménages, ce sera déjà pas mal. Un réseau de bus doit aider à cela, c'est un de ses objectifs.»

Jusqu'à quand faudra-t-il attendre ce réseau?
«Il est maintenant clair que le réseau ne sera pas en place avant 2014. Le sujet mérite un grand débat durant les prochaines municipales; peut-être que les nouvelles têtes que l'on y verra apporteront de nouvelles idées. En attendant, cela n'empêche pas d'y réfléchir. Nous disposons déjà d'une étude qui a permis de structurer, sur le papier, un projet de réseau en étoile autour de Dinan. Bien sûr, chaque commune de la Codi veut être desservie. Même des communes extérieures pourraient l'être. Mais méfions-nous de ne pas voir trop grand.»

Sur le papier, le réseau existe-t-il?
«C'est un dossier extrêmement compliqué et un investissement énorme, sans parler du coût de fonctionnement. Il ne suffit pas de mettre des bus sur la route, il faut penser à leur garage, aux arrêts, aux points d'échanges, à l'adaptation des rues et des routes... Cela pose le problème de la circulation à Dinan, de couloirs de bus éventuels, d'un point d'échange central, peut-être à la gare... Ces réflexions-là appartiennent surtout aux Dinannais. J'espère pouvoir lancer une nouvelle étude, en 2012, pour affiner le plan de circulation et l'aménagement urbain, notamment à Dinan centre.»

D'autres pistes?
«Saint-Malo Agglomération réfléchit à étendre son réseau de bus jusqu'au pays de Dinan. Nous avons eu des contacts il y a un an et demi. On peut imaginer, à terme, un réseau dinnano-malouin. Mais tout cela est financé par une taxe sur les entreprises, le versement transport, qui s'élève à 1% environ sur Saint-Malo. Nous préférerions une taxe à 0,5%. Par ailleurs, il faut étudier les systèmes de transport à la demande, qui ont bien fonctionné sur Lamballe, par exemple: on réserve sur internet ou par téléphone, et cela déclenche la venue d'un bus ou d'un taxi».

  • Propos recueillis parGwen Catheline


13/12/2011
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