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Dinanbus. En progression, il veut s'étendre

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Dinanbus. En progression, il veut s'étendre

14 décembre 2011 -Envoyer l'article à un ami

Troisième volet de notre série sur la circulation: zoom sur Dinanbus, le transport collectif de la ville. Cette année, la fréquen- tation connaît une belle hausse liée aux nouveaux horaires. Les chiffres restent modestes, mais une demande revient fortement: la desserte delapremière couronne.

S'il est une famille de bons clients du Dinanbus, c'est celle-là. Depuis trois ans, Nathalie achète trois abonnements tous les mois: un pour elle, qui ne peut pas conduire en raison d'un problème de vue, et deux pour ses enfants, qui vont et reviennent matin et soir du quartier de La Fontaine-des-Eaux aux Cordeliers, où ils sont scolarisés. «J'en ai pour 14 € par mois et par personne, ce qui est raisonnable quand on peut prendre le bus tant qu'on veut», dit la jeune maman.

30% de passagers en plus cette année

«Avec les nouveaux horaires instaurés en début d'année, c'est beaucoup plus pratique, il y a plus de possibilités. En plus, les trajets ont été modifiés: le fait de ne plus aller au port ou jusqu'au cimetière fait gagner du temps», poursuit Nathalie. À regarder les chiffres, ces améliorations ont boosté la fréquentation du Dinanbus: en septembre, près de 70 personnes utilisaient le service de transport en commun chaque jour, contre 55à la fin 2010. «C'est une amélioration sensible liée aux nouveaux passages rajoutés sur les lignes les plus fréquentées, vers les quartiers nord-est et le pôle santé. On voit plus de jeunes, d'abonnés et de carnets de dix tickets vendus au détriment des tickets à l'unité. C'est de bon augure», précise Gérard Henry, adjoint au maire chargé des transports.

«Un service publicnon rentable par définition»

Il faut dire que Dinanbus partait de très bas, «en dessous des normes», de l'aveu de Gérard Henry. «Mais la fréquentation est satisfaisante à partir du moment où les usagers sont satisfaits», se défend-il. «Notre ville est petite, beaucoup de gens se déplacent à pied. Et n'oublions pas que le transport en commun est un service public rendu à la population, qui, par définition, n'est pas rentable.» Côté satisfaction, la cote de Dinanabus est très bonne. Sur le trajet revenant au quartier de La Fontaine-des-Eaux, hier, les deux conductrices, Carole et Valérie, font l'unanimité. Dinanbus, c'est «un bus d'habitués, un bus familial», dit Carole. «On voit souvent les mêmes personnes, avec qui on attend à l'abri de bus. Cela crée du lien entre les gens», assure Franck, qui habite route de Dinard. «Par rapport à la voiture, où on perd du temps et de l'argent à trouver où se garer en centre-ville, là, on paie 80 centimes le billet, c'est plus pratique et plus rapide.»

LA doléance: une ligne vers les hypermarchés

Une doléance revient sur les lèvres des «habitués»: que leur moyen de transport préféré puisse les emmener jusqu'aux centres commerciaux de la périphérie. «Ce serait super, mais je crains que cela ne se fasse pas tout de suite. Les courses en centre-ville, c'est tout de même nettement plus cher», remarque Nathalie. Roselyne et Mickaël, d'autres habitués dépourvus de voiture, se rendent une fois par mois à l'hypermarché... en taxi! «Depuis La Fontaine-des-Eaux, cela nous coûte 18 € aller-retour.» À ce prix-là, autant rester dans le centre...

  • Gwen Catheline

«On peut aboutir à quelque chose dès 2013»

C'est désormais acquis: le projet de réseau de bus intercommunal dans l'aire de la Codi, sur lequel une étude a été réalisée en 2009, a été repoussé après les élections municipales de 2014. Le vice-président de la Codi chargé des transports, Claude Le Borgne, met en avant la complexité et la lourdeur de l'investissement financier pour expliquer ce délai. Mais l'adjoint aux transports dinannais, Gérard Henry, fait le voeu qu'une desserte des communes périphériques puisse être mise en place avant cette date.

Dinanbus ne peut pas sortir de Dinan

«On n'a pas le temps d'attendre, il faut rendre ce service à la population de Dinan et de ces communes, qui exprime une demande forte, comme le prouvent les enquêtes. Il faut y aller progressivement, en commençant par l'agglomération, c'est-à-dire les zones commerciales et résidentielles urbanisées de Quévert, Léhon, Taden et Lanvallay.» La loi ne permet pas au service créé par la ville-centre, Dinanbus, de dépasser les frontières communales. «Il faut essayer de trouver un partenariat avec ces communes, au sein, par exemple, d'un établissement public local, ou d'une autre structure qui pourra être élargie ensuite. Je sais que les budgets des communes sont étriqués en ce moment, mais la demande est là, et je crois qu'il faut s'investir. En se donnant un an de réflexion en 2012, on peut aboutir à quelque chose en 2013», espère l'élu dinannais.



18/12/2011
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