Dinanbus. En progression, il veut s'étendre
Dinan
Dinanbus. En progression, il veut s'étendre
Troisième volet de notre série sur la circulation: zoom sur Dinanbus, le transport collectif de la ville. Cette année, la fréquen- tation connaît une belle hausse liée aux nouveaux horaires. Les chiffres restent modestes, mais une demande revient fortement: la desserte delapremière couronne.
S'il est une famille de bons
clients du Dinanbus, c'est celle-là. Depuis trois ans, Nathalie achète
trois abonnements tous les mois: un pour elle, qui ne peut pas conduire
en raison d'un problème de vue, et deux pour ses enfants, qui vont et
reviennent matin et soir du quartier de La Fontaine-des-Eaux aux
Cordeliers, où ils sont scolarisés. «J'en ai pour 14 € par mois et par
personne, ce qui est raisonnable quand on peut prendre le bus tant qu'on
veut», dit la jeune maman.
30% de passagers en plus cette année
«Avec
les nouveaux horaires instaurés en début d'année, c'est beaucoup plus
pratique, il y a plus de possibilités. En plus, les trajets ont été
modifiés: le fait de ne plus aller au port ou jusqu'au cimetière fait
gagner du temps», poursuit Nathalie. À regarder les chiffres, ces
améliorations ont boosté la fréquentation du Dinanbus: en septembre,
près de 70 personnes utilisaient le service de transport en commun
chaque jour, contre 55à la fin 2010. «C'est une amélioration sensible
liée aux nouveaux passages rajoutés sur les lignes les plus fréquentées,
vers les quartiers nord-est et le pôle santé. On voit plus de jeunes,
d'abonnés et de carnets de dix tickets vendus au détriment des tickets à
l'unité. C'est de bon augure», précise Gérard Henry, adjoint au maire
chargé des transports.
«Un service publicnon rentable par définition»
Il
faut dire que Dinanbus partait de très bas, «en dessous des normes», de
l'aveu de Gérard Henry. «Mais la fréquentation est satisfaisante à
partir du moment où les usagers sont satisfaits», se défend-il. «Notre
ville est petite, beaucoup de gens se déplacent à pied. Et n'oublions
pas que le transport en commun est un service public rendu à la
population, qui, par définition, n'est pas rentable.» Côté satisfaction,
la cote de Dinanabus est très bonne. Sur le trajet revenant au quartier
de La Fontaine-des-Eaux, hier, les deux conductrices, Carole et
Valérie, font l'unanimité. Dinanbus, c'est «un bus d'habitués, un bus
familial», dit Carole. «On voit souvent les mêmes personnes, avec qui on
attend à l'abri de bus. Cela crée du lien entre les gens», assure
Franck, qui habite route de Dinard. «Par rapport à la voiture, où on
perd du temps et de l'argent à trouver où se garer en centre-ville, là,
on paie 80 centimes le billet, c'est plus pratique et plus rapide.»
LA doléance: une ligne vers les hypermarchés
Une
doléance revient sur les lèvres des «habitués»: que leur moyen de
transport préféré puisse les emmener jusqu'aux centres commerciaux de la
périphérie. «Ce serait super, mais je crains que cela ne se fasse pas
tout de suite. Les courses en centre-ville, c'est tout de même nettement
plus cher», remarque Nathalie. Roselyne et Mickaël, d'autres habitués
dépourvus de voiture, se rendent une fois par mois à l'hypermarché... en
taxi! «Depuis La Fontaine-des-Eaux, cela nous coûte 18 € aller-retour.»
À ce prix-là, autant rester dans le centre...
- Gwen Catheline
«On peut aboutir à quelque chose dès 2013»
C'est désormais acquis: le projet de réseau de bus intercommunal
dans l'aire de la Codi, sur lequel une étude a été réalisée en 2009, a
été repoussé après les élections municipales de 2014. Le vice-président de la Codi chargé des transports, Claude Le
Borgne, met en avant la complexité et la lourdeur de l'investissement
financier pour expliquer ce délai. Mais l'adjoint aux transports
dinannais, Gérard Henry, fait le voeu qu'une desserte des communes
périphériques puisse être mise en place avant cette date.
Dinanbus ne peut pas sortir de Dinan
«On n'a pas le temps d'attendre, il faut rendre ce service à la
population de Dinan et de ces communes, qui exprime une demande forte,
comme le prouvent les enquêtes. Il faut y aller progressivement, en
commençant par l'agglomération, c'est-à-dire les zones commerciales et
résidentielles urbanisées de Quévert, Léhon, Taden et Lanvallay.» La loi
ne permet pas au service créé par la ville-centre, Dinanbus, de
dépasser les frontières communales. «Il faut essayer de trouver un
partenariat avec ces communes, au sein, par exemple, d'un établissement
public local, ou d'une autre structure qui pourra être élargie ensuite.
Je sais que les budgets des communes sont étriqués en ce moment, mais la
demande est là, et je crois qu'il faut s'investir. En se donnant un an
de réflexion en 2012, on peut aboutir à quelque chose en 2013», espère
l'élu dinannais.
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