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Dinan Bouchons. «Il faut vivre avec»

Dinan

Bouchons. «Il faut vivre avec»

17 décembre 2011 -

Dinan, ville embouteillée matin et soir, voire plus? «Oui, mais il n'y a pas de solutions», répond l'adjoint chargé du dossier, Lucien Laplanche. Dernier volet denotre série sur la circulation et lestationnement àDinan.


Le Télégramme: Les bouchons à Dinan sont-ils une fatalité?
Lucien Laplanche: «On aura beau protester, Dinan est construite sur deux axes: nord-sud, de la route de Dinard à la rue Châteaubriand descendant vers Léhon, et est-ouest, de la rue de Brest au viaduc en passant par la place Duguesclin. Quel que soit l'endroit d'où on arrive, on transite par la place Duclos, c'est le noeud central incontournable. On estime à 900véhicules par jour la fréquentation moyenne de cette place. Les bouchons à ses abords ne sont jamais très longs. Je crois qu'il faut vivre avec, et essayer de trouver des améliorations ici ou là. Mais sur ces axes centraux, la marge de manoeuvre est faible. En tout cas, depuis vingtans que je suis élu à la Ville, je n'ai jamais reçu de solutions.»

Le «tourne-à-gauche» à la porte Saint-Louis est-il lui aussi condamné à rester en l'état?
«C'est un problème très ancien là aussi: 500 voitures par jour empruntent la porte Saint-Louis pour aller vers le pôle santé ou les hypermarchés de Léhon et Quévert, soit un tiers environ des véhicules arrivant du viaduc. Si on empêchait ce «tourne-à-gauche», ces voitures se retrouveraient sur la place Duclos, où ce serait pire. On a fait des essais de feux, plusieurs études ont été diligentées, mais là aussi, il n'y a pas de solutions. Il n'est pas question de faire transiter ces flux par le centre historique, qui est entièrement piétonnier l'été, et où le piéton est prioritaire le reste de l'année.»

Certains voudront peut-être casser la porte Saint-Louis, comme l'avait fait un maire de Dinan avec la porte de Brest, sur l'actuelle place Duclos, il y a un siècle...
«C'est impensable, bien sûr, et ce ne sera jamais d'actualité. En tout cas, il ne faut pas attendre ça de la municipalité actuelle, tous les élus vous le diront!»

Quid d'une fameuse rocade sud pour désengorger le centre?
«On parle de ce projet à chaque élection, cantonale ou législative, depuis 15 ans. Une étude financée par la Codi et le conseil général est d'ailleurs en cours. Quand on voit le coût de cette opération, on se dit d'abord que ce n'est pas demain la veille. Ensuite, je me demande ce que ce contournement aurait comme retombées pour le centre-ville. Le potentiel touristique et commercial est fort à Dinan centre, et je crois qu'on y perdrait si les voitures ne traversaient plus la ville. Je préfère voir une ville un peu embouteillée que vide. Vraiment, je demande à voir.»

  • Recueilli par Gwen Catheline

Parkings: 600. 000 entrées et une forte disparité

Avec 400.000 tickets horaires délivrés, soit près de 1.100 tickets par jour, et 190.000 entrées des abonnés, les quatre parkings fermés du centre-ville n'ont guère chômé en 2011. Au total, on atteint les 600.000 entrées dans les parkings payants sur l'année, un chiffre en progression.

La demi-



heure gratuite plébiscitée

Sur les 400.000 tickets horaires délivrés dans ces parkings, environ 100.000 sont des demi-heures gratuites, mesure coup-de-pouce à l'activité du centre-ville mise en place par la municipalité en juillet2010. Aux horodateurs, les tickets gratuits ont même pris le dessus sur les payants, avec 300.000 demi-heures distribuées contre 245.000 tickets payants. Un manque à gagner certain pour la Ville. «C'est un choix politique au bénéfice de l'activité commerciale», répond LucienLaplanche, adjoint chargé du stationnement.

Parking du Crec sous-utilisé

Autre fait marquant, la forte disparité dans l'utilisation des quatre parkings du centre: les Dinannais ont visiblement leurs habitudes et leurs préférences. Ainsi, le vieux parking de la rue Thiers a été rempli quatre fois par jour en 2011, quand le récent parking du centre historique, rue Victor-Basch, près du Crec, affiche un taux de remplissage de 0,84: ses 300 places ne sont pas utilisées une fois par jour... Les parkings de l'Hôtel de Ville et de la place Duguesclin, eux, s'en sortent avec des taux de remplissage respectifs de 1,58 et de 2,10, scores équivalents à l'an passé. Quant au parking Jean-Monnet, dans le nouveau quartier de l'Europe, sa gratuité n'y fait rien: il reste encore vide, ou à peu près.

  • G.C.

«Depuis vingt ans que je suis élu  à laVille, je n'ai jamais reçu de solutions.»

  • Lucien Laplanche, adjoint au maire, chargé des affaires générales et de la circulation


20/12/2011
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