Rétention des eaux pluviales : éviter trop de bassins à trous - Quévert

Gérer le cheminement de l'eau, c'est aussi prévoir, à long terme, comment va évoluer le paysage en terme d'urbanisme. Par exemple en évitant de multiplier les bassins à trous souvent mal entretenus.

Sur chaque surface, on saura désormais les quantités d'eau à tamponner. Plusieurs techniques alternatives permettent d'éviter les débordements avec l'avantage d'obtenir des eaux pluviales épurées et une qualité des eaux de ruissellement.

Le cabinet Safege préconise par exemple des bassins paysagers. « C'est une manière de cacher le bassin de rétention en l'aménageant en aire de pique-nique ou terrain de jeu, raconte Thibault Boris. Ils peuvent être construits en périphérie, avec des espaces multifonctions. »

S'il existe des étangs, il suffit de créer des berges hautes. Autre solution : réaliser des chaussées perméables à structure réservoir avec évacuation selon un débit de fuite régulé. Les communes ou les aménageurs pourront créer des noues, c'est-à-dire des fossés peu encaissés, le plus proche possibles des eaux à recueillir. Pour les particuliers, où le coefficient d'imperméabilité est dépassé, on pourra suggérer des tranchées drainantes en bordure d'allées. Un autre principe est le stockage sur toiture avec vidange à retardement par la gouttière.

On peut encore augmenter la perméabilité des sols : en créant des zones semi-perméables. Les espaces publics acquièrent alors un aspect paysager. En cas de grosses intempéries, on peut diriger les débordements vers les zones inondables que sont les rues, les places ou les parkings. Toutes solutions alternatives anticipées qui mettent la population et ses biens à l'abri de tout dégât, à l'occasion d'un débordement.