Actualité locale

17 janvier 2008 (OF)

jeudi 17 janvier 2008

Dans le bas de Léhon hier, la Rance est sortie de son lit. La route a également disparu sous les eaux.

La Rance déborde comme une baignoire

Routes coupées, champs inondés, etc. Et pourtant, le pire a été évité hier grâce une bonne maîtrise des crues au barrage de Rophémel à Guenroc.

Dans le bas de Léhon, hier matin, la route a totalement disparu sous les eaux de la Rance. Les habitants du petit hameau ont eu un peu peur pour leur maison, voyant l'eau monter inexorablement. Et puis dans l'après-midi, l'eau a baissé.

La crue n'a donc pas causé de dégâts majeurs et pourtant elle était aussi forte qu'en 1999 (À l'époque, de nombreuses maisons avaient été inondées à Léhon). Le pire a donc été évité car au barrage de la Rance à Dinard, les responsables EDF avaient anticipé la crue dès le mardi soir. « On savait que les fortes pluies et la marée allaient faire déborder la Rance ce mercredi, note la responsable de communication des centrales hydrauliques d'EDF. On a donc mis en place un service de garde et deux agents sont partis au barrage Rophémel à Guenroc, pour surveiller la montée des eaux. Avec 35 m³ d'eau pas seconde dans la soirée, le seuil d'alerte a été atteint. Ils ont décidé d'ouvrir un peu plus les vannes. » La Rance a alors rapidement gonflé.

Mercredi matin, en pleine nuit, le barrage de Rophémel a été contraint de lâcher environ 75 m³ d'eau par seconde contre 7 m³ lundi. La Rance est alors sérieusement sortie de son lit puis a inondé des routes à Caulnes, Saint-André-des-Eaux et ensuite à Léhon. « La pic a été atteint vers 6 h du matin. note EDF. Pour éviter un trop plein des deux côtés, à Rophémel et au barrage de la Rance, on a décidé de jouer avec le niveau de la mer dans l'estuaire de la Rance. On a fabriqué moins d'électricité à Dinard, mais nous avons évité l'inondation de toute la vallée de la Rance. »

Bilan des opérations hier soir : le barrage de Rophémel ne lâchait plus « que » 30 m³ d'eau. En dessous du seuil d'alerte. Tout devait donc rentrer dans l'ordre ce jeudi.

Vincent JARNIGON.

Ouest-France