L'urbanisme fait ressurgir les serpents de mer - Dinan

Lundi soir, les élus ont replacé des sujets récurrents mais très actuels, au centre du débat sur le plan local d'urbanisme.

Deux heures de débat

Gros morceau, lundi soir, à l'ordre du jour du conseil municipal. Après 39 réunions en commission, les élus municipaux étudiaient la révision du Plan local de l'urbanisme (PLU) (lire Ouest-France d'hier). Un exposé qui était soumis au débat mais qui ne faisait pas l'objet d'un vote. Un sujet complexe tant il regroupe les enjeux actuels de développement de la ville. L'occasion pour chaque élu de défendre son pré carré et de faire ressurgir les serpents de mer.

Où construire à Dinan ?

La ville est tellement à l'étroit dans ses frontières que cette question est devenue un casse-tête. Une chasse au logement vacant et un inventaire des terrains vierges sont prévus dans le cadre du PLU. « Nous devons maîtriser le foncier sur les quelques espaces libres à Dinan. Il faut que la collectivité s'empare de ces terrains pour les négocier avec les aménageurs, conseille Didier Lechien, premier adjoint et président de l'office HLM Dinan Codi Habitat. N'ayons pas peur du pavillonnaire. Si nous voulons attirer les jeunes couples avec enfants à Dinan, il faut créer les types d'habitation qu'ils souhaitent. »

Le quartier de la Gare : pas avant 2014

C'est un des objectifs du PLU : réaménager le quartier de la gare. Pour Didier Déru, délégué aux relations avec la Codi, « le secteur de la gare pourrait être agrandi en y associant la sempiternelle question du stade Maurice-Benoist, la rue du capitaine Hesry ou les terrains de Sameto ». Michel Forget, porte-parole de l'opposition, souhaiterait également que l'on « soigne les entrées de ville, comme la rue de Ploubalay ». Même si Claire Sarrazin, représentante du cabinet SCE à qui a été confiée la révision du PLU, assure que « le PLU se projette sur à peu près dix ans », le maire René Benoît a redit que le réaménagement du quartier de la gare sera « la réflexion des équipes à venir ».

Le projet de stade toujours dans les cartons

Le maire a réagi à l'allusion au stade Maurice-Benoist, qui aurait bien besoin d'une rénovation : « Soyons prudents ! Le club de foot Dinan-Léhon est un petit utilisateur du stade en terme d'heures, mais les scolaires sont de très gros consommateurs ». En attendant une réflexion sur les équipements sportifs à la Codi, « nous devons garder ce stade pour nos scolaires ».

Des commerces dans le quartier de l'Europe

Le porte-parole de l'opposition s'inquiète toujours du manque de commerces dans le quartier de l'Europe. « Les commerces vivront dans ce quartier quand des gens y habiteront », lui a répondu le maire.

Respecter les zones humides

Une des priorités du PLU est de protéger l'environnement. Un sujet qui tient à coeur à Michel Forget, membre d'Europe Ecologie-Les Verts : « La question des terrains de Saint-Jean-de-Dieu doit nous faire réfléchir sur l'intérêt de garder des zones maraîchères dans les villes. Il ne faudrait pas reproduire des choses critiquables, comme le quartier pavillonnaire du Clos Saint-Jean. Pareil à l'emplacement de l'ancien centre Leclerc : attention aux zones humides ». Selon Claire Sarrazin, du cabinet d'études, « des investigations complémentaires seront faites sur les questions environnementales ».

Une étude sur le transport

Le PLU doit également s'attaquer à l'épineuse question du transport. René Benoît a dévoilé lundi soir qu'une étude « très complète » avait été livrée à la Codi. « On y apprend notamment que notre réseau de minibus n'est pas si mauvais que ça », a-t-il plaisanté. Le sujet reviendra sur la table du conseil communautaire.

La fusion de Dinan avec les communes limitrophes

Concernant les limites de la ville, le maire a lancé sous forme de boutade : « On peut repousser les frontières. Qu'est-ce qui se passerait si Léhon ou Taden s'associaient à Dinan dans un futur plus ou moins proche ? » Pour réviser son PLU, la ville devra s'associer avec ses voisines. Un premier pas vers le Grand Dinan ?