Le blog...VIVRE A LEHON

Le blog...VIVRE A LEHON

Dinan-Léhon. La fusion repoussée à l'après-2014

Dinan le télégramme 

Dinan-Léhon. La fusion repoussée à l'après-2014

27 janvier 2013 - Réagir à cet article

Une règle de droit empêche les élus de Dinan et Léhon de mener à bien une fusion avant les prochaines élections municipales, en mars. Les maires sont déçus, mais veulent continuer à préparer le terrain pour leurs successeurs.

La nouvelle a été donnée par LéoCarabeux devant son conseil municipal, jeudi soir. Malgré la volonté émise par les deux municipalités de Dinan et de Léhon, la fusion envisagée des communes ne pourra se faire avant les élections municipales de mars2014. La raison? L'article7 de la loi du 11décembre 1990, qui stipule que modifier les limites territoriales d'une commune est interdit dans l'année qui précède une élection. Un doute subsistait autour du délai d'un an, selon l'interprétation qu'on faisait du texte de loi. Mais les services de l'État ont tranché et annoncé cette nouvelle aux maires des deux communes, cette semaine. La seule solution serait d'opérer le rapprochement d'ici mars, ce qui paraît impossible.

«Un grand regret»

«C'est un grand regret, car les choses étaient favorablement engagées dans les deux communes. Mais on ne veut pas précipiter les choses. Il faut prendre le temps de mieux connaître nos situations respectives, notamment financières, ce qui n'a pas encore été fait en profondeur», adéclaré René Benoit, hier. LéoCarabeux a lui aussi exprimé sa «déception», jeudi soir. Mais les deux maires ne jettent pas l'éponge. «On prend acte de la loi, mais la graine est semée. Ce que nous souhaitons en 2013, c'est poursuivre les entretiens et faire les études nécessaires pour finaliser un accord et préparer le terrain pour l'après-2014. Pour que dans les programmes électoraux des deux communes puisse figurer cette fusion», explique RenéBenoit.

Une étude coûteuse

«Nousdevons nous lancer une procédure pour faire étudier par des professionnels les modalitésde création d'une communenouvelle, son organisation et ses enjeux», a proposé LéoCarabeux aux élus léhonnais. Coût estimé de cette étude: environ 10.000 €. 16 conseillers ont voté pour et sept se sont abstenus. Parmi eux, Serge Leroux explique son abstention par le fait qu'il souhaite que «cette étude soit portée également par Dinan et toutes communes limitrophes». Quoi qu'il en soit, voilà donc lafusion reportée à l'après-2015. Ce qui pourrait donner lieu à une bataille électorale sur le sujet, et pourquoi pas, à l'émergence de listes anti-fusion. «On peut toujours le craindre, mais ce serait rétrograde, notamment pour l'économie de notre territoire. Les élus sont là pour donner des perspectives d'avenir», juge René Benoit. Le maire fait un mea culpa: «Si on avait lancé cette idée de fusion un an plus tôt, ce serait fait. Mais on a été accaparé par le rapprochement de la Codi et de la communauté de communes du pays d'Évran, qui nous a demandé une multitude de réunions de travail en 2012. On n'a pas pensé qu'on pouvait mener de front les deux rapprochements. C'est pourtant ce qu'on aurait dû faire».

  • Gwen Catheline

Et si on morcelait Quévert, Taden et Lanvallay ?

La fusion entre Dinan et Léhon sera certainement la première pierre du «Grand Dinan», ce renforcement de la ville-centre qui lui donnerait l'espace et les ressources dont elle a bien besoin. Mais ce Grand Dinan intéresse également les autres communes de la première couronne: Quévert, Taden etLanvallay. Léhon ouvrirait logiquement la voie: elle est la plus liée à la ville-centre, dont elle est un prolongement quasi-continu, de la côte de Cassepot à l'hôpital et jusqu'à la piscine des Pommiers, à cheval sur la frontière. Dinan et Léhon font une superficie équivalente (4à 5km²), alors que les autres sont trois ou quatre fois supérieures entaille. Quévert s'étend ainsi sur 12,4km², Lanvallay 14,6km² et Taden, plus de 20km². Et les centre-bourgs, à Quévert et Taden, sont séparés de Dinan par une large partie de campagne, sans parler de Trélat.

Un port coupé en deux

Un scénario permis par la loi serait de morceler Quévert, Taden ou Lanvallay pour en garder les quartiers les plus proches de Dinan. Cepourrait être, par exemple, la zone d'activités de Dinan-Quévert, à cheval entre les deux villes. Ou bien le quartier de Loc Maria, près des Gavottes, à Taden. Ou encore, tout simplement, la rive côtissoise du port: de nombreuses activités, comme les Joutes nautiques, se déroulent des deux côtés, et donc sous la responsabilité de deux maires en même temps. Le feu d'artifice de Dinan du 14-Juillet, par exemple, est tiré de Lanvallay. «Je vois cette idée de morcellement comme quelque chose d'assez difficile, déclare à ce sujet René Benoit. En s'agrandissant, des villes comme Lannion et Lamballe ont intégré des communes très rurales. Il faut voir à long terme. En tout cas, beaucoup souhaitent que l'on commence à travailler avec Quévert, Taden et Lanvallay, pour aller plus loin. Je vais essayer de discuter de tout ça avec mes homologues, s'ils le veulent bien. Il faut voir ce que l'on peut faire ensemble, dans l'intérêt des administrés».

  • G.C.


27/01/2013
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 36 autres membres