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Loïc Barbanson n'élève ses bêtes qu'à l'herbe - Saint-Malo

Loïc Barbanson n'élève ses bêtes qu'à l'herbe - Saint-Malo

samedi 21 juillet 2012
Loïc Barbanson élève ses 40 bêtes sur onze hectares, à Saint-Père. Les bêtes passent sept à huit mois au pâturage.

Cet éleveur de Saint-Père fait partie des 50 producteurs de fruits, légumes, viande... répertoriés sur le site Saveurs du pays. Rencontre avec un agriculteur, soucieux de la nature.

Reportage

Fanfan, Gaston, Gulliver, Dalhia, Camélia... toutes les bêtes de Loïc Barbanson portent un prénom, « choisi dans une liste par mes neveux ». Tout ce petit monde se retrouve dans les prairies de la ferme La Galonnais, à Saint-Père qui, depuis des dizaines d'années, pratique « une agriculture paysanne, durable, citoyenne, respectueuse de la terre, de la nature et des hommes ».

Loïc Barbanson est, par exemple, contre l'ensilage. « Le maïs, mis en tas, donne une saveur fermentée à la viande. Il est aussi traité chimiquement contre l'herbe. » L'éleveur n'emploie pas de produits chimiques. Il utilise son fumier composté, produit en hiver, pour fertiliser naturellement ses prairies. « Elles sont ensemencées avec plusieurs espèces, complémentaires, comme le trèfle blanc, la luzerne, les fétuques... »

Le coup de coeur

Les bêtes passent sept à huit mois au pâturage, avant de rentrer à l'étable, en novembre. L'hiver, où quand l'herbe est trop sèche en été, elles sont nourries au foin sec et à l'enrubannage, demi-sec. « Elles en sont folles », sourit Loïc. Et les trois derniers mois, les animaux sont engraissés à la pulpe de betteraves, la luzerne et le tourteau de lin.

Lorsque Loïc Barbanson reprend la suite de ses parents, en 1993, la ferme de 11 hectares produit surtout du lait, un peu de céréales et de légumes. « Physiquement, je ne pouvais pas poursuivre le lait. » L'agriculteur, handicapé, souffre d'une maladie de peau, génétique. Il se tourne donc vers la viande, avec « moins de contraintes, de manipulation ».

Un copain lui fait découvrir la parthenaise, une race bovine française, originaire de la région de Parthenay, dans les Deux-Sèvres. C'est le coup de coeur. Avec ses muqueuses noires et sa robe fauve, « la parthenaise est une très belle race, reconnue comme une viande très fine, avec un bon rendement ».

Caissettes de 10 à 20 kg

En 2002, Loïc commence avec une bête, vendue à la famille. La 2 e année, il passe à trois. Aujourd'hui, il en élève quarante, dont quatorze mères et un taureau. « Je reste petit, à cause de mon handicap », avoue Loïc, qui vit ce métier comme une passion, « voire une thérapie. Je ne pense pas à mes problèmes de santé. »

Timide, il aime aussi rencontrer les gens qui viennent à la ferme, et transmettre aux enfants ce savoir-faire. Car depuis 2006, il ne vend la viande qu'en direct. « Ailleurs, cette qualité n'est pas forcément reconnue et les bêtes sont achetées au même prix que les autres. »

L'agriculteur travaille avec l'entreprise TVR, à Domagné, qui découpe la viande et la met sous vide, en caissettes de 10, 15 ou 20 kg. « Chaque morceau est pesé et étiqueté. » Dans une caissette de 10 kg de viande fraîche, l'acheteur va trouver un rosbeef, deux tournedos, plusieurs types de steaks, deux bourguignons et deux pot-au-feu. À 11 € le kilo. « Je travaille sur commande pour ne pas abattre une bête avant qu'elle ne soit vendue. » Il suffit juste de laisser son nom et son numéro de téléphone.

Ferme La Galonnais, Saint-Père. Tél. 02 99 81 51 34, 06 07 21 25 86.

Saveur du pays (Ouest-France du 13 juillet) : www.saveursdupaysdesaintmalo

Nadine PARIS.


25/07/2012
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