Le blog...VIVRE A LEHON

Le blog...VIVRE A LEHON

Jardin s ouvriers

Les jardins du Bignon voudraient bien essaimer - Saint-Malo

samedi 05 mai 2012
Aux jardins du Bignon, les amateurs cultivent plantes et légumes ainsi que le partage et la convivialité.

Sur des terrains de la Ville, des amateurs cultivent leur parcelle, moyennant une cotisation annuelle : c'est le principe des jardins familiaux. À Saint-Malo, ils sont uniques en leur genre.

Haricots verts, petits pois, tomates... Mauricette jardine en famille. Elle sarcle, bêche, plante avec sa fille et sa soeur aux jardins du Bignon, entre Paramé et Rothéneuf. La parcelle s'arrête à la rangée d'oeillets d'Inde. Après, c'est celle de Denis, à qui elles demandent souvent des conseils, « nous sommes novices en jardinage », sourient-elles.

Mauricette habite en appartement. « Nous n'avons pas la chance d'avoir un jardin. Venir ici nous permet de prendre l'air. Et puis récolter, c'est un vrai plaisir. »

Les jardins sont gérés par une association. Moyennant une cotisation modérée, les adhérents peuvent cultiver leur parcelle. « Nous sommes tous des jardiniers amateurs. Il y a beaucoup d'entraide », constate Marie-Edith, qui apprécie la convivialité des lieux. Avec son mari, elle vient le matin ou le soir, après le travail. Le couple participe aux travaux collectifs comme le remplissage des cuves d'eau. « On ne jardine pas dans notre coin. »

37 parcelles

Florence travaille dans l'hôtellerie, avec des horaires décalés. « Je termine à l'heure où les gens quittent leur parcelle. Je viens quand j'ai le temps. » Affairée à planter patates, salades et fraises, elle s'attaquera bientôt aux tomates, aux haricots et aux beaux jours à la plantation des citrouilles. « Je viens pour mon plaisir et pour celui de récolter ce que je cultive. »

Comment sont nés les jardins du Bignon ? L'idée a germé en 1997 lors de la fête des jardiniers de Paramé. « Nous nous sommes dits pourquoi ne pas créer des jardins ouvriers ? », se remémore Annick Bernier, la fondatrice. L'ancienne mercière du quartier avait repéré un terrain en friches non loin de chez elle. « J'ai proposé au propriétaire de lui louer. »

Séduits par l'idée, Jean-Marie Tardivel, un ancien maraîcher, et son épouse prêteront, à titre gratuit, la parcelle de 5700 m 2 . Par la suite, « une partie du terrain a été vendue pour des maisons, le reste a été préempté par la Ville et conservé en zone naturelle. »

L'association des jardiniers du Bignon a été créée fin 2010. Elle gère les 37 parcelles de 50 à 120 m 2 et veille au respect du règlement intérieur. L'idée séduit, à tel point que la liste d'attente ne cesse de s'allonger.

« Nous sommes les seuls pour l'instant, il faudrait d'autres potagers familiaux comme celui-ci », appuie Robert Certenais, le président. Les Jardiniers du Bignon sont d'ailleurs prêts à proposer leur expérience pour aider une autre association à démarrer.

À noter : une association de jardins partagés existe au Puits Sauvage, mais c'est une initiative privée.

Isabelle LÊ.


07/05/2012
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 36 autres membres