La conduite d'une voiture électrique a été testée pour vous - Plélan-le-Petit

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Notre correspondante locale a testé pour vous une voiture électrique. Silence, ça roule.

Conduire une voiture électrique n'est pas encore courant. Et pourtant, je l'ai testée pour vous, forte de mon expérience de conduite de plusieurs décennies et avec pour bonus quelques tours de la Terre en kilométrages. Ce qui va, sans dire que des habitudes de conduite ont été prises. Guidée par Jérémy Dauphin, responsable de la SCIC de Dinan, qui vient d'acquérir une voiture de ce type, pour les déplacements sur les opérations terrain. Un achat qui rentre dans la droite ligne de la démarche de préservation de l'environnement, menée depuis plusieurs années.

L'achat a été réalisé en partenariat avec des entreprises locales. Aujourd'hui, plusieurs testeurs ont rendez-vous chez Yvon Thomas, exploitant agricole de la Ville-Ménard et adepte des énergies renouvelables. Il vient d'installer des panneaux solaires sur son nouveau hangar et, précédemment, une chaudière à copeaux. Il est partisan des haies bocagères qu'il a replantées sur ses parcelles. Moins de rejet de CO 2 dans l'atmosphère serait aussi une bonne chose. La voiture électrique semble être une solution. Mais, pour l'heure, les personnes invitées sont uniquement là pour se rendre compte.

Silence, ça roule !

Assise confortablement dans un habitacle plutôt épuré, je mets le contact. Un peu déroutée par un tableau de bord on ne peut plus simple et doté d'un économètre. Au premier coup de clef, surprise ! Le silence.

Je pense que j'ai calé mais non la mécanique réagit. Ça roule. Je module la vitesse. Deux pédales, celle du frein et de l'accélérateur. « Oublie ton pied gauche comme si tu conduisais une voiture automatique », me conseille-t-on. Deux pédales sur trois et en plus, pas de levier de vitesse. Bien de quoi être perdue, surtout quand on n'a jamais conduit « d'automatique ». Dans la campagne, ça roule tranquillement. Les vaches n'y comprennent plus rien. Le moteur émet un ronron à peine perceptible, troublant pour le conducteur mais surtout pour le piéton qui n'entend rien.

Il paraît que les constructeurs réfléchissent à cet aspect des choses. La conduite est nouvelle et agréable, les sensations aussi, sans doute, du fait de moins d'interventions physiques du chauffeur. Sur le tableau de bord des lettres pour indiquer les différentes étapes.

Une batterie à charger6 à 8 heures

L'appréhension du début s'envole. À l'arrivée, les testeurs échangent leurs impressions plutôt positives. Mais, au fait comment ça marche un engin pareil ? Grâce à une batterie au lithium de 12 V. Batterie que l'on branche sur une prise, chez soi ou ailleurs, 6 à 8 heures d'affilées, pour faire le plein d'énergie.

« Il parait qu'à Rennes, il commence à y avoir des bornes. » Les commentaires vont bon train. « Au fait, l'autonomie, elle est de combien ? », s'enquièrent les forts en mécanique. « 110 km en été, 70 km par grand froid. »

Les ingénieurs planchent pour la rendre plus performante. On ouvre le capot, histoire d'expliquer le fonctionnement du moteur. Pour ceux qui s'inquiètent du devenir de la batterie, pas de panique, elle est recyclable.

Conduire une voiture électrique, une nouvelle façon de se déplacer. En attendant demain, je remonte dans ma voiture polluante. Contact, ça roule et ça fait du bruit !