Agenda 21. «Passer la vitesse supérieure»

Simon Marois a pris ses fonctions, lundi, comme chargé de mission Agenda 21 de laville. Jusqu'à lafin 2013, il sera lecoordinateur del'élaboration duplan d'actions de développement durable. Les Dinannais peuvent toujours s'inscrire dans les groupes de travail qui se réuniront dès le début décembre.

Le Télégramme: Simon Marois, vous avez pris vos fonctions lundi à Dinan. Quel sera votre rôle?
Simon Marois:
«Je suis là pour coordonner la démarche Agenda 21 de la ville. L'Agenda 21 est un outil de développement durable pour Dinan. La démarche a été lancée il y a plusieurs mois déjà: des formations ont été organisées pour les élus et le personnel communal. L'heure est maintenant à l'ouverture à la population, ce qui est l'essence même d'une démarche de développement durable. L'objectif estde réussir la construction du programme d'actions avec lesélus et la population, citoyens, associations, commerçants... Un Agenda 21 doit être réellement partagé par tous pour fonctionner.»

Quelle est votre expérience dans le domaine?
S.M.: «J'ai 27 ans, une formation universitaire en biologie puis en management de projets. J'aiensuite travaillé à l'élaboration de l'Agenda 21 de Sainte-Luce-sur-Loire, une communed'environ 11.000habitants, comme Dinan, dans l'agglomération de Nantes. J'ai ensuite été recruté par la commune de Massy (Essonne), où j'étais chargé demettre en oeuvre les actions, et non plus de les programmer.» Gérard Henry, adjoint à l'Agenda 21:
«Simon connaît les deux facettes d'un Agenda 21, son élaboration et sa mise enoeuvre. Nous comptons sur cette expérience. Pour l'instant, son contrat court sur un an etneconcerne que l'élaboration.»

Le programme d'actions del'Agenda 21 doit être terminé pour la fin 2013. Quelleest votre priorité aujourd'hui?
S.M.:
«La priorité, c'est la consultation citoyenne au travers des cinq groupes de travail thématiques qui ont été constitués (lire ci-dessous). Certains sontquasiment remplis, d'autres moins, mais tout citoyen peut toujours s'y inscrire. Les premières réunions se dérouleront à partir du début décembre. Ensuite, nous voulons multiplier les contacts avec les habitants, parinternet sur le site de l'Agenda 21 qui sera régulièrement alimenté, par la presse locale etmunicipale... C'est un peu lebranle-bas de combat; on veut multiplier les outils de mobilisation pour convaincre les gens de l'importance de la démarche.»

La participation citoyenne est essentielle dans cette démarche?
S.M.:
«Le développement durable repose sur trois piliers: l'économie, le social et l'environnement. Mais il y a un quatrième pilier qui traverse tous les autres, c'est la participation des citoyens à la démarche. Cela permet aux gens d'enrichir le projet, et de s'engager en commun à se diriger vers un cap fixé ensemble, dans la transparence. Depuis deux jours que je suis là, je sens une attente chez les élus et les agents. Il faut maintenant passer la vitesse supérieure avec la population.»

• Propos recueillis parGwen Catheline