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Codi. Le budget atteint des sommets

Codi. Le budget atteint des sommets Le Télégramme

29 mars 2012 - Réagir à cet article

Les élus de la Codi ont voté, hier soir, le budget 2012 de la communauté de communes. Avec 57,7M€ prévus, dont 13,7M€ d'investissements, ilatteint des sommets inégalés, le tout sans hausse d'impôt. Lepoint avec l'élu référent, le maire du Hinglé, GérardBerhault.


État excédentaire descomptes à la fin 2011

Des prévisions respectées et même un excédent de 7M€ dégagé sur l'exercice 2011: les finances communautaires sont en bonne forme à l'heure de voter le budget de 2012. Pourquoi n'a-t-on pas dépensé cet énorme excédent, dont une partie vient des années précédentes? «Il vient en grande partie des subventions étatiques versées après l'exercice. Il y a aussi le décalage entre la mise au budget et la réalisation de travaux qui peuvent prendre deux ou trois ans», explique GérardBerhault. La Codi a également un niveau d'emprunt très bas (2,6M€ d'encours de prêt) et se permet de dégager une épargne nette «très élevée», de3,7M€.


«Le budget le plus élevé» de l'histoire


Sur ces bonnes bases, le budget2012 voté hier soir atteint57,7M€, contre 51M€ en2011. «C'est le budget le plus élevé de l'histoire de la Codi», précise le vice-président aux Finances. Il se décompose en un budget principal et des annexes (camembert1, ci-dessus), le tout se divisant en une partie dédiée au fonctionnement (30M€) et l'autre à l'investissement (13,7M€).

Les recettes progressent sans hausse d'impôts


Les recettes sont en hausse de 4,5% par rapport à 2011, autour de 30M€. Près de la moitié de ces recettes provient des impôts et taxes, dont les taux ne vont pas augmenter en 2012, que ce soit pour les ménages ou les entreprises. «C'est en 2012 que nous verrons les vrais effets de la suppression de la taxe professionnelle opérée en 2010. Jusque-là, il y avait eu une compensation par l'État; cette fois, nous percevrons la contribution économique territoriale, qui la remplace. Je pense qu'on aura une stabilité des recettes», note Gérard Berhault. Le taux de la taxe sur les ordures ménagères, en hausse depuis 2007, restera stable. La dotation globale de fonctionnement versée par l'État, gelée depuis 2010, devrait atteindre 4,6M€.

13,7M€ d'investissements au programme de l'année

La Codi compte investir 13,7M€ cette année, soit 24% de plus qu'en 2011! Là encore, «c'est le niveau le plus élevé jamais atteint». Le chiffre comprend néanmoins plus de 5M€ prévus dans les dépenses de 2011 mais non encore engagés: il reste donc 7,6M€ d'investissements nouveaux (voir infographie). L'aménagement des zones d'activités est l'action la plus dévoreuse de crédits, suivi par les équipements sportifs et la petite enfance.

Prudence pour l'avenir

«La situation est presque trop confortable car il est difficile de penser que l'avenir sera différent. Et pourtant si on se projette jusqu'en 2016, les aides de l'État iront en diminuant pour redresser ses comptes et les réformes fiscale et territoriale en cours vont changer beaucoup de choses... Si l'on ne reste pas discipliné, on peut se mettre dans le rouge très vite», prévient Gérard Berhault, anticipant la prise par la Codi d'une compétence transport, très coûteuse. En plus de la rigueur budgétaire, le maire du Hinglé prône l'élargissement du territoire de la Codi. «Il faut penser en terme de bassin de vie, mutualiser les services. Une nouvelle ère s'ouvre pour les collectivités, qui va changer notre manière de gouverner.»

«7M€ d'excédent, c'est énorme!»

Les réactions n'ont pas manqué àl'annonce de l'excédent de 7M€ réalisé à l'issue de l'exercice 2011. RENÉ RÉGNAULT (SAINT-SAMSON-SUR-RANCE) a salué un résultat «particulièrement élogieux. On pourrait effacer notre dette en moins d'un an». Concernant la réforme de la taxe professionnelle, il «reste dubitatif. On a dit qu'on la supprimait pour soulager les entreprises, mais quand on fait les comptes, elles paient autant, voire d'avantage d'impôts». DIDIER DÉRU (DINAN) a réagi àce dernier propos: «Ce ne sont pas les mêmes entreprises qui paient. Avec la nouvelle contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (qui a remplacé la taxe professionnelle, NDLR), les entreprises paient sur leur valeur ajoutée: quand elles n'en ont pas, elles ne paient pas.» FRANCIS GUERZIDER (TRÉVRON): «Cette bonne santé financière, beaucoup nous l'envieraient. Mais 7M€ d'excédent, c'est énorme! Va-t-on continuer à les accumuler ou les utiliser pour des projets qui sont urgents?» Allusion, notamment, au projet de nouvelle piscine, cher àLÉOCARABEUX (LÉHON). «Le résultat 2011 est exceptionnel, on n'a presque pas de dette. Cela me gêne un peu», a souligné, avec une certaine ironie, le maire de Léhon. GÉRARD BERHAULT (VICE-PRÉSIDENT CHARGÉ DES FINANCES) a répondu: «C'est vrai qu'on aurait les moyens financiers de réaliser plus d'investissements mais les services de la Codi sont relativement débordés et ne pourraient pas vraiment en faire plus.» MICHEL VASPART (PLEUDIHEN-SUR-RANCE) n'a pas manqué d'applaudir la réforme de la TP, «de nature à mieux répartir l'effort». «Et par rapport aux investissements très lourds qui sont envisagés, on sera content d'avoir ces réserves.»



29/03/2012
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