Petite révolution dans les énergies renouvelables : elles disposent enfin d’un outil costaud pour financer des projets destinés aux investisseurs « citoyens ». C’est le fonds Énergie partagée, qui vient d’être présenté au public.

Il ambitionne la collecte de trois millions d’euros en un an (et plus si succès), sous forme d’actions d’un montant unitaire de 100 euros, qui serviront à prendre des parts de capital dans des centrales éoliennes, des réseaux de chaleur municipaux, des opérations d’économie d’énergie… Pourvu qu’ils soient « citoyens », c’est-à-dire guidés par l’intérêt commun – local, écologique, social… –, non spéculatif, participatif, transparent, démocratique.

Il y a du monde au portillon : un petit parc éolien dans le Morbihan, un autre dans les Ardennes, des toits photovoltaïques en Rhône-Alpes… Avant même sa sortie publique, Énergie partagée a déjà collecté 125 000 euros par le simple bouche-à-oreille. Autour du nouveau-né, dont la venue au monde aura pris dix-huit mois, car il fallait décrocher l’avis favorable de l’Autorité des marchés financiers, on trouve la fine fleur des pionniers des renouvelables citoyennes et de la finance solidaire : Enercoop, la Nef, Hespul, Inddigo, le Cler, Éoliennes en pays de Vilaine, l’Agence locale de l’énergie des Ardennes, Solira. On peut souscrire par Internet : www.energie-partagee.org