Ils travaillent en horaires décalés. Lacrèche «Àl'Abord'âges», quivient d'ouvrir àTaden, plaît àcesparents quivivent àunautrerythme. Progressivement, elle passera de 25 à40 places.

«Les gardes atypiques, on en parle de plus en plus. Quelques familles sont embêtées», reconnaît la vice-présidente de la Codi, Annie Camberlein. «Tôt le matin ou tard le soir, c'est difficile. Surtout le dimanche», confirme Christelle Leroy, du service petite enfance de la Codi. Toutefois, quelques assistantes maternelles, «difficiles à trouver», répondent à ce besoin, en adoptant des amplitudes horaires élargies, de 6h à 22h. Depuis fin août, la crèche «À l'Abord'âges» surfe sur ce créneau, dans la zone des Alleux, à Taden. Le créateur de cette crèche interentreprises, David Meunier, écume les salons de la petite enfance. Hier, il était en pleine «promotion» à Nantes. Portable collé à l'oreille, il raconte la naissance de son «bébé».

Cinq salariées enceintes

«Une vingtaine d'entreprises du pays de Dinan, de l'artisan, en passant par les assureurs ou les bouchers..., sont partenaires. En bref, tous les métiers en dehors de la fonction publique.» Les horaires atypiques - du lundi au samedi, de 5h à22h30 - ont séduit ces entrepreneurs. «Leurs salariés sont moins stressés...» Efficacité au travail renforcée! «C'est historique. Il y a toujours eu un déficit de structures publiques dans le domaine de la petite enfance, dans notre région, explique David Meunier. Les élus ont pris conscience de ce problème en 2008, quand on a arrêté de comptabiliser les moins de 2ans dans les écoles maternelles.» Les crèches aux horaires atypiques ont le vent en poupe dans toute la Bretagne. «Nous sommes sollicités sur d'autres territoires», dévoile David Meunier. Vingt-cinq places actuellement, 30 en janvier, 35-40 en avril. Lesenfants vont prendre le large «À l'Abord'âges!» En ce moment, une équipe de huit personnes les chouchoute. Au final, ils seront 14. Quels sont les premiers retours des parents? «Ils sont heureux!», répond du tac au tac David Meunier. Dernière pirouette: sur les 52 salariés de la Scop, «cinq femmes sont enceintes». Elles n'auront pas besoin de chercher de système de garde... Il est déjà tout trouvé. Pratique «À l'Abord'âges», 2, chemin de la Crèche, à Taden. Tél.02.96.39.72.08.

Plusieurs projets ambitieux pour le territoire

Différents projets fourmillent dans les cartons de la Codi. Un multi-accueil, qui s'étalera sur 660m² àQuévert, pourra accueillir 20 à30 enfants (extension possible à40 places). Les travaux commenceront début 2012. Onze postes seront créés.

«Pour rendre le territoire attractif»

Une microcrèche de 10 places ouvrira au deuxième semestre 2012 dans le quartier de l'Europe. «Nous recherchons des locaux», précise la vice-présidente Annie Camberlein. Avec ces deux projets, «nous arriverons àla moyenne des places qu'il faut atteindre». Développer l'offre d'accueil pour les tout-petits, c'est un argument commercial «pour rendre le territoire attractif», ne cache pas Annie Camberlein. «Nous sommes bien placés entre Lamballe, Saint-Malo et Rennes.» D'autres pistes sont à l'étude pour le nord et le sud-Codi. «On ne sait pas encore sous quelle forme.Peut-être des microcrèches, quitte à les étendre ensuite en multi-accueil. C'est une bonne structure de départ.» Ces projets seront étudiés en 2012 et verront le jour en 2013-2014. Initiative originale à Ploubalay: Cindy Dufour, ancienne aide-soignante, ouvrira en janvier une maison d'assistantes maternelles (elles seront trois nounous), dans la zone artisanale de Coutelouche (dix places de 0 à 6 ans ouvertes de 6h à 21h). C'est le deuxième projet de ce type, après Le Gouray, dans le département. «Quand j'ai eu mon troisième enfant, j'ai rencontré des problèmes pour le faire garder.La maison Bout'choux, c'est du collectif familial!»