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La maison écologique fait pousser ses murs en pays de Dinan - Quévert

La maison écologique fait pousser ses murs en pays de Dinan - Quévert

lundi 13 juin 2011
De gauche à droite, Pascal Geiger de la société Alavenn et Olivier Leroux salarié de la Scic Eclis définissent la maison écologique comme économe en énergie grise et en fonctionnement.

La maison écologique se sent pousser des ailes en pays de Dinan. On l'a vu hier vendredi au siège de la Scic Éclis, 20, rue de la Violette à Quévert où le flux de personnes intéressées n'a cessé tout l'après-midi.

Mais une maison écologique en pays de Dinan c'est quoi ? Il y a la définition technique. « Une maison peu gourmande en énergie grise et en fonctionnement » indique Olivier Leroux, coordonnateur technique à Eclis. L'énergie grise, c'est le matériau. « Biosourcé », comme disent les initiés, c'est-à-dire prélevé à proximité et le moins transformé possible. Ici, c'est la paille, le bois et la terre. On peut y ajouter la chaux, la ouate de cellulose, le chanvre, les fibres de bois ou encore le métis obtenu par recyclage des vêtements en laine et coton. Emmaüs sait faire cette transformation. La toiture peut être posée en tuile de bois. À l'intérieur, l'aménagement adoptera les principes bioclimatiques avec capacités de vitrage importants. On évitera les plaques de plâtre pour la cellulose et le gypse. Pas de terre battue au sol quand même, mais du béton de chaux ciré, en dalles finies. Au niveau gain d'énergie de fonctionnement, il faut comprendre la course du soleil autour de la maison, connaître les vents dominants qui apportent le froid, et éviter les grandes ouvertures au nord.

Pas plus coûteux

En fait il faut penser son projet. Comme le faisaient sans doute les anciens qui nous ont laissé tant de belles bâtisses honorables. « Ils savaient intégrer le milieu local et social » ajoute Pascal Geiger, menuisier et gérant de la société Avalenn de Plouër-sur-Rance. Quand il s'agit de rénovation, c'est plus facile de respecter les traditions. « Mais on ne refuse pas les apports de la modernité et des nouvelles technologies. » Un thermicien donnera son avis par exemple pour moduler les normes.

Du coup, construire ou rénover écologique devient aussi abordable que de construire classique. « En moyenne 1 200€ à 1 400 € le mètre carré, avec les bonnes informations et les bonnes personnes » ajoute Olivier Leroux. Sur l'avenir ce sont de réelles économies. Des maisons écologiques, il en existe ainsi sur le pays de Dinan. Un éco-hameau s'est implanté à Plumaudan. Il y a des maisons neuves individuelles à Caulnes, Plédéliac ou Romillé. « La consommation a été de 1 m 3 de bois à Caulnes cet hiver, 1,5 m 3 à Plédéliac pour 170 m 2 habitables. » La meilleure énergie est forcément celle qu'on ne dépense pas.



16/06/2011
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