Terrains : les footballeurs sortent le carton rouge - Dinan

Petits et grands footballeurs du club Dinan-Léhon espéraient que l'accès en CFA 2accélérerait l'aménagement des terrains. Il va falloir attendre un peu...

Reportage

Mardi soir, terrain du Clos-Gastel. Jean-Jacques Houzé, l'entraîneur de l'équipe Une du club de Dinan-Léhon, veille sur ses ouailles à l'échauffement. Quand il s'agit de qualifier les équipements sportifs de la ville, il ne mâche pas ses mots : « On n'est pas gâtés sur Dinan, les infrastructures manquent... » Aujourd'hui, ses gars courent sur le terrain du Glos-Gastel. « C'est notre terrain officiel, mais on ne peut s'y entraîner qu'aux beaux jours, il n'y a pas d'éclairage quand la nuit tombe et il n'est pas drainé. Quand il pleut l'hiver, il faut se battre pour trouver une salle ou un terrain correct. On espérait que la CFA 2 (qui exige notamment que le terrain soit éclairé N.D.L.R.) allait booster le niveau des installations, mais non. »

L'entraîneur regrette que les terrains ne soient pas adaptés à un entraînement de CFA 2. « Pour les touchers de balles, le travail technique n'est pas possible sur un terrain bosselé comme celui de la Croix-de-Pierre. Le ballon rebondit n'importe comment. Alors, je fais courir mes joueurs, encore et toujours. » Une mauvaise qualité des terrains qui, selon lui, nuit aussi aux plus jeunes de l'école de football. « Les terrains des Cordiers et de la Croix-de-Pierre à Léhon sont en mauvais état et les vestiaires sont insuffisants. »

Un terrain synthétique ?

« On est mécontents, il faut bien le dire », renchérit, Guy Manivel, le président du club de football au bord du terrain. « Aujourd'hui, les gars s'entraînent dans des conditions correctes parce qu'on ne joue jamais plus de deux matches sur ce terrain le même week-end. En hiver, il est inutilisable. On est alors coincés avec nos 458 licenciés. Où aller quand les jeunes s'entraînent déjà à la Croix-de-Pierre ? » Guy Manivel déplore aussi l'éparpillement des terrains sur quatre sites. Le quatrième étant « le stade Maurice-Benoit, dont les vestiaires s'écroulent. »

Pour l'entraîneur comme pour le président du club, la solution serait un terrain synthétique, voire deux tant qu'on y est. « Compte tenu du nombre de joueurs au club, ce n'est pas excessif », estime Guy Manivel. « La Fédération française de football accorde des subventions pour les grands terrains. Et pas besoin d'entretien »

L'argent, voilà le nerf de la guère. Les footballeurs regardent d'un oeil envieux les sports en salle comme la gym, qui bénéficient d'une salle flambant neuve à Léhon... financée par la communauté de communes. Le hic, c'est que le club de Dinan-Léhon pourrait difficilement partager ses terrains avec les quinze autres communes de l'agglomération qui ont un club de football.

Pour l'heure, la ville de Dinan a commandé une étude sur la réfection de son stade (article à suivre). Le maire de Léhon, remplacerait bien les terrains du Clos-Gastel par un parking pour développer une salle de spectacle. « Alors là, ce serait la catastrophe, commentent les footballeurs. Cela supprimerait deux terrains d'un coup ! »