Parc naturel régional. «2012, année décisive»
DinanLe télégramme
Parc naturel régional. «2012, année décisive»
10 février 2012
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Le projet de parc naturel régional Rance-Émeraude doit passer à la vitesse supérieure en 2012, s'il veut aboutir en 2014. L'assemblée générale de Coeur Émeraude, hier, atenté de fixer lecalendrier etdefaire adhérer les élus.
Une centaine d'élus et de responsables associatifs
La
grande salle de la maison des associations de La Source était juste
assez grande, hier soir. Maires ou adjoints de communes du pays de
Saint-Malo à ceux d'Évran et de Matignon, élus et responsables
régionaux, conseillers généraux, député de Dinan, responsables associatifs ou de comité des pêches... Près d'une centaine de personnes avait fait le déplacement, hier, à Dinan,
pour l'assemblée générale de Coeur Émeraude. À la tribune, le
sous-préfet LaurentBernard et le chef du service patrimoine naturel à la
région Bretagne, Guillaume Lesage. Et bien sûr, CharlesJosselin et
Gildas Cheny, respectivement président et directeur de «l'association de
préfiguration du parc naturel régional Rance - Côte d'Émeraude» - sa nouvelle appellation. Au menu: l'avancée des travaux du PNR, justement.
«2012, année décisive»
«2012
sera une année décisive pour consolider les fondations du projet et
mettre tout le monde d'accord», a d'emblée déclaré GildasCheny, qui
dirige l'association porteuse du projet de parc. Le calendrier fixé par
Coeur Émeraude prévoit des réunions avec les élus des intercommunalités,
puis des échanges avec les habitants à partir de l'automne prochain.
Objectif annoncé: amorcer le projet de charte - les règles qui régiront
le PNR - à la fin de l'année, pour une signature en2013, puis le classement du parc, par l'État, en 2014.
La Région met de l'argent sur la table
En 2012, la Région augmente de 40% sa participation financière au projet de PNR Rance-Émeraude,
à216.000€. Isabelle Thomas, vice-présidente malouine du conseil
régional chargée du littoral, a exposé ses ambitions. «Le PNR
n'est pas une mise sous cloche, il permet de faire de l'urbanisme
autrement, de l'énergie autrement, du développement économique
autrement. Iln'est pas basé sur des contraintes, mais sur des objectifs
de développement.»
«Actions de préfiguration» à la pelle
Gildas Cheny a ensuite exposé la longue liste des opérations qui se poursuivront ou démarreront en2012, «en préfiguration» du PNR.
Inventaire des zones humides, Breiz Bocage, projets de Maison des
Faluns, d'observatoire des oiseaux, à Saint-Suliac, de conservatoire
régional des fruitiers, à Dinan, zone Natura 2000 de la Rance,
gestion de la zone côtière, sensibilisation des enfants... Ce riche
inventaire ou ce mille-feuilles, c'est selon, est marqué par la création
d'un «conseil d'orientation scientifique et technique» sur le projet de
PNR, qui doit avoir lieu en 2012.
Y a-t-il un pilote...
«Je
n'ai rien contre les chargés de mission, mais quels sont les élus qui
suivent ce projet, à part le président? Vu la masse de travail, il
faudrait des réunions tous les quinzejours», a remarqué le député
JeanGaubert. «Un comité de pilotage a été mis en place récemment», lui a
répondu Charles Josselin.
Mais la composition de ce comité pose problème. «On ne peut y inclure
les représentants des 66communes du périmètre, c'est trop. Cela pose la
question de la gouvernance du parc par les élus. C'est lourd à piloter»,
a reconnu l'ancien ministre.
- Gwen Catheline
«Malaise» sur le périmètre du projet de parc
C'est le conseiller général et maire de
Saint-Père-Marc-en-Poulet, Jean-Francis Richeux, qui a lancé le débat.
«On voit que le projet avance, mais il serait temps de s'attaquer au
problème du périmètre. J'ai un sentiment de malaise là-dessus. Au lieu
d'attendre fin 2013, et avant d'engager tout le monde, il faudrait
savoir si on est tous d'accord sur ce périmètre. Il faut davantage
écouter les élus, ce n'est pas assez fait aujourd'hui.» Charles Josselin
a d'abord souri. «Jean-Francis Richeux a plus le pied sur le frein que
sur l'accélérateur. Si nous avons desserré le calendrier, c'est pour
laisser le temps aux élus de s'approprier le projet. Ce qu'on sait,
c'est que le parc se dessinera à l'intérieur d'un triangle entre
Cancale, le cap Fréhel et Plouasne», a exposé l'ancien ministre.
«Rien n'est arrêté»
La
question du périmètre du parc marin normando-breton, qui toucherait
celui du PNR Rance - Côte d'Émeraude, reste en suspens. Ce parc marin,
piloté depuis Granville (50), pourrait s'arrêter au cap Fréhel ou aller
jusqu'à Paimpol, ou même inclure la Rance maritime. «Rien n'est arrêté»,
a indiqué Charles Josselin. «On a vécu le problème du périmètre dans le
Golfe du Morbihan, est intervenu le fonctionnaire régional,
GuillaumeLesage. On ne fera pas les mêmes erreurs. Il faut d'abord
connaître ce que le territoire partage. C'est trop tôt pour fixer le
périmètre.»
Pas de «tabou»
Gildas Cheny a assuré
qu'il n'y avait pas de «tabou» sur cette question. «Mais il me semble
qu'aucune majorité ne se dessine: certaines communes veulent resserrer
sur la Rance, d'autres élargir à l'ouest. Si à la fin de l'année, le
périmètre ne convient pas à certains, ils auront toute liberté
d'intégrer ou non le parc. Après, l'État classera le parc sur son
périmètre pour douze ans.» Et dans d'autres PNR, «certaines communes
ayant refusé, le regrettentensuite.»
- G.C.
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