Le réseau de bus ? « Ce ne sera pas avant 2014 ! » - Dinan

La communauté de communes de Dinan rêve de transport en commun. Le réseau et les bus devaient voirle jour lors de ce mandat. Mais le dossier, complexe, sera reporté à l'après 2014.

Entretien

Une nouvelle compétence

En 2008, pour son nouveau mandat, le conseil de la communauté de communes de Dinan s'était doté de la compétence transport en commun. La Codi s'était alors résolument engagée à créer un réseau destiné à desservir l'ensemble de ses dix-huit communes (1). Claude Leborgne, le maire de Trélivan, avait été élu à la tête de la commission ad hoc. Au début de l'année 2011, 1 400 foyers de la Codi avaient été interrogés, par téléphone, sur leurs habitudes de déplacements. L'étude devait déboucher sur diverses scénarii de réseaux, présentés au conseil en cette fin d'année.

La perspective des municipales

« La création d'un réseau de transports en commun reste un dossier prioritaire. Mais on n'a pas le droit à l'erreur. On devait le traiter en 2012, pour la mise en service d'une vingtaine de bus en 2013, mais le dossier est complexe, et on va devoir poursuivre nos réflexions. Ajoutons que la perspective des élections municipales de 2014 ne facilitera pas la mise en chantier. Mais que, par contre, cette période sera propice aux débats, qui viendront enrichir le dossier. »

Dinan, l'un des noeuds de l'affaire

« Un tel réseau de transports ne sera pas sans conséquence sur les infrastructures dinannaises. Si la circulation des bus est envisageable sans trop de soucis pendant l'hiver, qu'en sera-t-il en pleine saison touristique ? Devra-t-on envisager des rues en sens unique, ou bien des couloirs de bus, afin de rester dans des temps de parcours acceptables ? De même, où sera implantée la station de bus ? En centre-ville, avec les risques de bouchons, ou bien à la gare, moins centrale ? On voit bien que ce projet va engendrer de nombreux débats au sein même de la ville de Dinan. »

On parle en millions d'euros

« C'est vrai que jusqu'alors, on ne parle que de ce qui serait souhaitable, le réseau idéal. À un moment il va bien falloir envisager ce qui sera possible, financièrement. Et là, on parle en millions d'euros. » Des sommes difficiles à mobiliser en temps de restrictions des budgets. « Ce sera lourd, très lourd. Je le répète, on n'a pas le droit à l'erreur. » Et Claude Leborgne d'évoquer, pourquoi pas, « des économies d'échelle en s'alliant au réseau de transport en commun déjà en place sur la communauté d'agglo de Saint-Malo. »

Toutes les vingt minutes

« On ne peut se permettre de faire circuler des bus à vide. Mais pour qu'un réseau de bus soit viable, les études indiquent que les bourgs doivent être desservis toutes les vingt minutes. Ces dessertes devront donc être envisagées en tenant compte des projets en matière de zones d'habitat. Ce que devra définir le schéma de cohérence territoriale, lui aussi en discussion sur le pays de Dinan. »

(1) La communauté de communes de Dinan compte dix-huit communes : Dinan, Taden, Lanvallay, Quévert, Léhon, Bobital, Brusvily, Aucaleuc, Calorguen, Le Hinglé, Trévron, Saint-Carné, La Vicomté-sur-Rance, Saint-Hélen, Pleudihen-sur-Rance, Saint-Samson-sur-Rance, Trélivan, Vildé-Guingalan.