Microcrédit. «Aider ceux qui n'ont pas accès aux banques»
Dinan Le Télégramme
Microcrédit. «Aider ceux qui n'ont pas accès aux banques»
7 février 2012 - Réagir à cet article
Pas facile des'attirer laconfiance desbanques si onne dispose pas de garanties suffisantes. Solution alternative pourlancer sonactivité: lemicrocrédit, proposé par desstructures comme l'Adie (*).
C'est la semaine du microcrédit de l'Adie.
L'antenne locale de l'association inaugure ses nouveaux locaux malouins
jeudi, et organise une rencontre vendredi matin, dans les locaux de la
Chambre de commerce et d'industrie (CCI),
à Quévert. L'occasion de découvrir les atouts de cet outil de
microfinance, bien utile pour les personnes qui ne parviennent pas à
s'attirer la confiance des banquiers.
De 3.000 € à 10.000 €
Le principe du microcrédit est simple: accorder un prêt
à une personne qui souhaite créer et développer sa propre activité,
mais qui est exclue du système bancaire, par manque de revenus ou de
garanties financières. «L'Adie
accorde des prêts en moyenne de 3.000 €, jusqu'à 10.000€, à rembourser
sur 30 mois. On aide ceux qui n'ont pas accès aux banques en leur
proposant également un accompagnement juridique et administratif, afin
de bien définir ce qu'est la gestion d'une entreprise, son budget, la
recherche declientèle... Notre critère de sélection, c'est la fiabilité
du projet», précise François Danchin, animateur des bénévoles de
l'antennelocale de l'Adie.
Auto-entrepreneurs sans profil type
Âgés de 30 à 50 ans, les bénéficiaires des prêts de l'Adie
sont à55% composés de femmes. «Il n'y a pas de profil type. Les
activités créées se rapportent aux services à la personne, à l'artisanat
multiservices, au commerce ambulant...», indique Frédéric Duntze. Point
commun, la forme juridique choisie par ces créateurs, qui optent
clairement pour l'auto-entreprise. En 2011, 35auto-entrepreneurs se sont
ainsi lancés grâce à l'antenne locale de l'Adie,
soit un chiffre inférieur à l'objectif initial, qui est d'une nouvelle
création par semaine. Une rencontre est organisée vendredi matin, à la CCI, afin de découvrir l'outil de gestion analytique proposé par l'Adie aux auto-entrepreneurs.
«Je n'aurais jamais pu me lancer sans microcrédit»
Parmi les créateurs ayant bénéficié du soutien de l'Adie,
Katell Leclaire, qui a ouvert sa boutique de joaillerie «Katell
Jewels», rue du Jerzual. «J'avais passé une dizaine d'années en
Angleterre, j'étais au RSA, je n'étais pas crédible auprès des
banques.L'Adie m'a accordé un prêt
de 6.000€, pour l'achat de machines, matières premières et publicité,
étape indispensable pour démarrer. Le défi c'est qu'il faut rembourser
sur un temps assez court, moins de trois ans, le taux d'intérêt étant
assez élevé. J'ai dû rembourser 1.000 € d'intérêts, ce qui implique de
générer une activité suffisante assez rapidement. J'ai été aidée par mes
parents. Mais je n'aurais jamais pu me lancer sans microcrédit, j'aurais peut-être perdu espoir», note la jeune femme, qui souligne que son passage au sein de l'Adie
lui a rendu sa crédibilité auprès des banques, qui l'accueillent
désormais à bras ouverts dans le cadre du développement de son activité.
* Association pour le droit à l'initiative économique Pratique Rencontre avec l'Adie,
àlaCCI, rueMiroir-du-Temps, àQuévert,vendredi, de10hà11h30. Permanences
lelundi oulevendredi, surrendez-vous. Renseignements:
tél.06.12.99.67.35.
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