Le chômage en hausse dans le pays de Dinan - Dinan

En janvier, 4 806 demandeurs d'emploi n'avaient pas travaillé en janvier : 11 % de plus que l'an dernier. Pourtant, certains secteurs recommencent à recruter.

Entretien

Cédric Ogier, directeur du Pôle Emploi de Dinan.

Le chômage est nettement en hausse dans le pays de Dinan. Quelle est la situation actuelle ?

Nos derniers chiffres disponibles sont du mois de janvier. Ils ne sont pas bons. Mais traditionnellement, on assiste à une baisse du chômage à partir du mois de mars, avec la saison qui va commencer. Mais ce que je peux dire, c'est qu'en janvier, nous avions 4 806 demandeurs d'emploi qui n'avaient aucune activité. Une hausse de 11 % par rapport à l'an dernier. S'y rajoutent les gens qui avaient travaillé moins de 78 heures dans le mois, en hausse de 8,4 %. En tout, il y avait 7 573 demandeurs d'emploi.

Comment expliquez-vous cette hausse ?

Par la crise, bien-sûr. Mais ce qui est paradoxal, c'est que l'on n'a pas l'impression d'une hausse du chômage. Il n'y a pas eu de gros licenciements. Ni d'embauche d'ailleurs. Cela s'explique par le tissu de l'emploi dans le pays de Dinan. Il est surtout composé de petites entreprises. Quand une ou deux personnes perdent leur emploi, cela fait moins de vague qu'un licenciement massif dans une grosse boîte.

Quelles sont les tranches d'âges les plus touchées ?

Nettement, les plus de 50 ans avec une hausse de 14 %, alors qu'elle est de 2 % pour les moins de 25 ans et de 8 % pour les 26-49 ans. Les femmes sont en hausse de 9 % et les hommes de 8 %. La durée moyenne du chômage est de 15,7 mois. Et on remarque encore que plus les gens sont diplômés, plus la durée est courte.

Y a-t-il quand même des secteurs où les affaires reprennent ?

On sent que l'agroalimentaire et le bâtiment repartent un peu. Sur douze mois, nous avons eu 355 offres d'emploi dans l'industrie : vingt-et-une de plus que l'an dernier. Et 143 dans le BTP, soit 47 de plus. Sans oublier les grands classiques comme les bars, la restauration, l'hébergement. Un autre signe nous fait penser que cela redémarre : l'intérim. Il est en hausse de 16 %. C'est une bonne indication. En cas d'affaiblissement de l'économie, ils sont les premiers à débaucher. Mais lorsqu'il y a une reprise, ils sont aussi les premiers à embaucher.